Actualité Entreprises Bretagne

Actualité Economie & Entreprises en Bretagne

Actualité de l’économie et des entreprises installées en région Bretagne : Cotes d’Armor, Finistère, Ille et Vilaine, et Morbihan.

La Bretagne, péninsule dynamique à l’ouest de la France, est marquée par un tissu économique riche et complémentaire. Alliant tradition agricole, excellence agroalimentaire, industrie manufacturière, services financiers et innovation, elle mobilise les atouts de son littoral, de ses villes (Rennes, Brest, Quimper), de ses axes logistiques (LGV, ports, réseaux routiers), ainsi que sa culture forte. Le classement des 100 entreprises les plus puissantes l’illustre d’emblée.

II. Agroalimentaire : colonne vertébrale régionale

1. Géants des coopératives et de l’abattage

• COOPERL ARC ATLANTIQUE domine le secteur avec près de 2,92 Md€ de chiffre d’affaires et 2 000–4 999 salariés, couvrant l’abattage, la découpe, la production porcine et l’export.

• KERMENE suit avec 1,33 Md€, employant aussi entre 2 000 et 4 999 salariés, spécialisé viande et charcuterie, faisant figure de deuxième poids lourd régional.

2. Transformations complémentaires et coopératives

• LES DÉLICES DU VALPLESSIS (56 M€, 100–199 salariés) et LES MOULINS DE SAINT ARMel (42 M€, 50–99 salariés) illustrent la filière meunière.

• SBA SOCIÉTÉ BRIECQOISE D’ABATTAGE (39 M€, 100–199 salariés), D.Y.F. D’AUCY FRANCE (501 M€, 200–249 salariés), SVA SOCIÉTÉ VITRÉENNE D’ABATTAGE (824 M€, 1 000–1 999 salariés) assurent la transformation carnée.

• SOCIÉTÉ BERNARD (675 M€, 500–999 salariés) intervient dans la volaille.

• Les acteurs comme CAPITAINE HOUAT, BROCELIANDE – ALH, OLGA, ETABLISSEMENTS ABERA, GATINE VIANDES, SOCIÉTÉ LAITIÈRE DE L’HERMITAGE démontrent la diversité des filières (viandes, produits laitiers, plats cuisinés).

3. Autres branches agroalimentaires

• LINPAC PACKAGING PONTIVY (208 M€, 250–499 salariés) et autres acteurs se positionnent dans l’emballage alimentaire.

• Les groupes régionaux COOPERATIVE AGRICOLE LE GOUESSANT, SICA, CMO COOPÉRATIVE MARAÎCHÈRE DE L’OUEST assurent la coopération agricole.

III. Industrie plastique, caoutchouc, machines et électronique

1. Caoutchouc et plastique

• BOLLORÉ SE (20,7 M€), avec près de 500–999 salariés, est le plus grand acteur breton dans la filière caoutchouc/plastique.

• Sa holding BOLLORÉ PARTICIPATIONS SE, plus modeste en effectif, gère le siège.

• D’autres filiales régionales incluent COOPER-STANDARD FRANCE (139 M€) et LINPAC PACKAGING PONTIVY.

2. Machines, électronique et automatisation

• AVEM (208 M€, 1 000–1 999 salariés) y est présente dans les services électroniques.

• Les entreprises tech comme UBISOFT ENTERTAINMENT (2,13 Md€, mais micro‑effectif local) à Rennes montrent l’ancrage numérique.

• PORTEUR INDUSTRIEL : les fabricants de machines ou pièces détachées complètent la filière, notamment à Brest, Quimper ou Rennes.

IV. Distribution et commerce de gros

• Les coopératives de la grande distribution comme CERP COOPÉRATIVE D’EXPLOITATION ET DE RÉPARTITION PHARMACEUTIQUE DE BRETAGNE ATLANTIQUE (1,26 Md€, 250–499 salariés), LACTALIS INGREDIENTS (1,24 Md€), SCARMOR, ARMORINE, SOCIÉTÉ BRETONNE DE VOLAILLE, LB&C LACTALIS BEURRES & CRÈMES, GL.F. GROUPE LACTALIS FOOD SERVICE sont incontournables.

• Les groupes de gros alimentaires comme BEF BACK EUROP FRANCE ou BIGARD DISTRIBUTION (347 M€, 250–499 salariés) structurent la filière.

V. Transports, logistique et maritime

• BAI BRETAGNE ANGLETERRE IRLANDE (516 M€, 1 000–1 999 salariés) est un acteur majeur de la liaison maritime.

• À noter AGROLOG (6,25 M€, micro‑effectif) pour le transport terrestre.

• Les services logistiques s’appuient sur les ports de Brest, Lorient et Saint-Malo, ainsi que sur les hubs routiers associés.

VI. Services financiers, immobiliers et conseil

• COMPAGNIE DE L’ODET (20,67 M€, 10–19 salariés), PIGEON ENTREPRISES (452 M€, 20–49 salariés), GROUPE QUEGUINER, G.K.F. GROUPE KERTRUCKS FINANCE, SIPA SOCIÉTÉ D’INVESTISSEMENTS PARTICIPATIONS illustrent le tissu financier breton.

• CREDIT MUTUEL ARKÉA (2,14 Md€, 5 000‑9 999 salariés) représente le poids bancaire local.

• BANQUE POPULAIRE GRAND OUEST (609 M€, 2 000‑4 999 salariés) renforce la pluralité du secteur.

VII. Hôtellerie, tourisme et services à la personne

• B & B HOTELS FRANCE (448 M€, 200–249 salariés) incarne l’hôtellerie d’affaires et tourisme.

• Les services divers (nettoyage, propreté) sont assurés par des groupes comme SAMSIC II (>10 000 salariés, 317 M€).

VIII. Télécoms, numérique et médias

• UBISOFT ENTERTAINMENT, malgré son micro‑effectif local, concentre l’attractivité rennaise comme pôle informatique et multimédia.

• Acteurs télématiques tels que AVEM participent à l’infrastructure numérique.

IX. Santé, environnement, recyclage

• On retrouve des acteurs comme SUEZ RV OUEST (208 M€) impliqués dans le recyclage.

• La santé, bien que peu représentée dans les 100 premiers, rayonne à travers des réseaux hospitaliers et cliniques locaux, contribuant à l’employabilité.

X. Répartition territoriale

• Ille‑et‑Vilaine (Rennes) : pôle financier et numérique (Crédit Mutuel Arkéa, Ubisoft, Banque Populaire, télécoms).

• Morbihan : agroalimentaire coopératif (Sanders Bretagne, Société Bernard), transport maritime (Bai).

• Finistère : Bolloré, Avem, distribution, transport, recyclage.

• Côtes‑d’Armor et autres : Etats‑cooperls et abattoirs, moulins, agrocoopératives.

XI. Atouts et fragilités

Points forts

1. Agroalimentaire puissant et structuré, avec des coopératives mondiales.

2. Diversité industrielle, du plastique aux machines en passant par l’électronique.

3. Plateforme logistique maritime, avec Brest et Saint‑Malo.

4. Industries financières et high-tech localement puissantes.

5. Services et propreté assurant le maillage territorial.

Points fragiles

1. Dépendance importante au secteur agro, sujets aux crises.

2. Faible entrepreneuriat tech en dehors de Rennes.

3. Transition écologique à amplifier, notamment dans l’agrolié.

4. Disparité territoriale, entre littoral dynamique et intérieur moins structuré.

XII. Perspectives d’avenir

Pour asseoir sa trajectoire, la Bretagne devra :

1. Accélérer la transition agro-environnementale, réduire les plastiques et enrichir l’agriculture biologique.

2. Renforcer les filières technologiques, robotique, agrotech, cybersécurité.

3. Moderniser la logistique maritime, ports verts, routes intelligentes.

4. Soutenir la formation, attirer des talents vers Brest, Quimper, Lorient.

5. Poursuivre l’industrialisation circulaire, recyclage, valorisation des déchets, biomasse.

6. Dynamiser l’essor numérique, intégration des TPE/PME sur le web et l’industrie 4.0.

XIII. Entreprises emblématiques

• COOPERL ARC ATLANTIQUE, KERMENE : poids lourds de l’agro.

• BOLLORÉ SE, LINPAC PACKAGING : plasturgie, caoutchouc.

• D.Y.F. D’AUCY FRANCE, SOCIÉTÉ BERNARD, SVA, SBA, LES DÉLICES DU VALPLESSIS : transformation alimentaire.

• AVEM, UBISOFT, CREDIT MUTUEL ARKÉA, BANQUE POPULAIRE GRAND OUEST : services.

• BAI BRETAGNE ANGLETERRE IRLANDE : transport maritime.

• LINPAC PACKAGING PONTIVY : emballage.

• SAMSIC II, B & B HOTELS : services et hôtellerie.

• SUEZ RV OUEST : recyclage.

XIV. Conclusion

Avec un positionnement agroalimentaire affirmé, un tissu industriel solide, des services financiers puissants, des ports actifs et une dynamique high-tech poussée à Rennes, la Bretagne affiche un profil économique complet. Les défis à venir porteront sur la transition écologique, l’inclusion numérique, la réduction des disparités régionales et la montée en valeur des secteurs stratégiques. Elle dispose de leviers structurants pour atteindre un modèle durable, équilibré et capable de s’adapter aux exigences du XXIᵉ siècle.