Actualité Entreprises Lot
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Actualité Economie & Entreprises du Lot
Actualité de l’économie et des entreprises installées dans le département Lot : Cahors, Figeac, Gourdon …

Le département du Lot, ancré au cœur du sud-ouest de la France, offre un panorama économique riche et contrasté, fait de PME–ETI dynamiques, de filières agricoles et agroalimentaires renommées, de zones logistiques en développement et d’un secteur tertiaire en pleine mutation. À travers l’analyse du classement des 100 plus grandes entreprises lotoises, on distingue plusieurs secteurs structurants : l’industrie métallurgique et mécanique, le commerce de gros et de détail, l’agroalimentaire, les services financiers et holdings, le BTP et travaux publics, la santé et l’action sociale, la logistique et les transports, sans oublier les activités de services aux collectivités. Cet article dresse un portrait détaillé de chacune de ces composantes, en citant les acteurs majeurs qui font la vitalité du Lot.
1. L’industrie métallurgique et mécanique : un socle solide
En tête du classement, deux sociétés symbolisent la force industrielle lotoise :
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Figeac Aéro, spécialiste de la fabrication de produits métalliques pour l’aéronautique, qui réalise près de 397 M€ de chiffre d’affaires et emploie entre 500 et 999 salariés ;
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RF Ratier-Figeac, acteur majeur de la fabrication d’autres matériels de transport (mécanismes de commandes de vol), avec 379 M€ de ventes et 1 000 à 1 999 collaborateurs.
À leurs côtés figurent plusieurs entreprises de sous-traitance et de pièces mécaniques :
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Tissot Industrie (56 M€, 50–99 salariés), producteur de structures métalliques ;
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Sermati (50 M€, 200–249 salariés), spécialisé dans la chaudronnerie et la mécanique de précision ;
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Établissements G. Pivaudran (37 M€, 100–199 salariés), forge et emboutissage ;
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Brown Europe (37 M€, 50–99 salariés), filière métallurgique ;
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Solev – Société Lotoise d’Évaporation (20 M€, 100–199 salariés), qui transforme les métaux par procédés thermiques ;
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Distrib Alu Coule Élaboré Diace (16 M€, 100–199 salariés), spécialiste de la distribution de profilés aluminium.
Le secteur manufacturier lotois, bien que centré autour de Figeac et Cahors, s’étend à l’ensemble du département, alimentant des sous-traitances pour l’aéronautique, l’automobile et l’équipement industriel.
2. Commerce de gros et de détail : distribution et circuits locaux
Le Lot héberge plusieurs grossistes nationaux et régionaux, dont :
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Capel 4 Saisons (63 M€, 100–199 salariés), commerce de gros non automobile ;
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Fermes de Figeac (28 M€, 100–199 salariés), négociant en produits agricoles et agroalimentaires ;
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Cap Agri-Quercy-Services (17 M€, 50–99 salariés), coopérative fournissant intrants et services agricoles ;
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Val-Causse Distribution (14 M€, 20–49 salariés), grossiste multi-produits pour commerces de proximité ;
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La Pinède (13,6 M€, 20–49 salariés) et Hit Music (13,2 M€, 20–49 salariés), aux positions plus spécialisées.
Côté détail, le Lot compte de nombreuses enseignes structurées :
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Socapdis (58 M€, 100–199 salariés), distribution alimentaire de proximité ;
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La Quercynoise (87 M€, 250–499 salariés), industrie alimentaire vendue en grande distribution ;
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Souillac Distribution (50 M€, 100–199 salariés), supérettes et magasins de détail ;
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Biars Distribution (47 M€, 100–199 salariés), enseigne multi-rayons ;
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Calane (46 M€, 100–199 salariés), chaîne de magasins de bricolage et jardin ;
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Soc Cléou (33 M€, 100–199 salariés), commerce de détail alimentaire.
Ces entreprises assurent l’approvisionnement des zones rurales et urbaines, tout en répondant aux attentes d’un tourisme croissant, notamment autour de Cahors et de Saint-Cirq-Lapopie.
3. L’agroalimentaire : terroir et innovation
Le Lot bénéficie d’une réputation gastronomique ancrée dans des produits de qualité. Plusieurs entreprises de transformation figurent dans le classement :
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La Quercynoise, déjà citée, pour ses semoules et farines bio ;
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SFL – Société Fromagère de Loubressac (24 M€, 50–99 salariés), spécialités fromagères locales ;
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Quérial (23 M€, 10–19 salariés), conserves de légumes et confitures artisanales ;
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Valette Foie Gras (23 M€, 100–199 salariés), record de production de foie gras pour la restauration haut de gamme ;
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Bargues Agro Industrie (22 M€, 20–49 salariés), plats cuisinés à base de canard et volailles ;
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SICA Fromagère du Pays de la Lune, coopérative d’éleveurs-producteurs de fromages régionaux (absente du top 30 mais notable) ;
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Cantaveylot (10,5 M€, 10–19 salariés), petits conditionnements de vins AOC Cahors.
À ces acteurs se joignent des entreprises de niche, comme Godard-Chambon et Marrel (19 M€, 100–199 salariés), conserverie de poissons et produits de la mer, qui diversifie l’offre agroalimentaire lotoise.
4. Services financiers et holdings : pilotage et investissements locaux
Le tissu financier lotois se compose essentiellement de holdings et de sociétés de gestion de participations :
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Sagek (76 M€), centre de services financiers sans effectif salarié déclaré ;
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STA Finance (50 M€, 3–5 salariés), conseil en investissements et structuration ;
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Financière Matthieu Hédé – FMH (32 M€, 10–19 salariés), gestion de portefeuilles d’actifs régionaux ;
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VHF (32 M€, 1–2 salariés), services financiers ;
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Artom (58 M€, 0 salarié), activités de siège social et conseil de gestion ;
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Andros et Cie (20 M€, 20–49 salariés), holding agroalimentaire, fameux pour ses confitures, mais aussi pour son rôle de pilotage de marques.
Ces structures, bien que peu consommatrices d’emplois, sont des réservoirs de capitaux pour les PME lotoises et participent à la gouvernance de groupes régionaux.
5. BTP et travaux publics : construire et aménager
Le Lot doit son développement infrastructurel à des entreprises performantes :
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MBL Marcouly (16 M€, 50–99 salariés) et EMG – Entreprise Grégory (10 M€, 20–49 salariés) pour le génie civil et les réseaux ;
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SAS Crédit Agricole Travaux (absente du top 50 mais active localement) pour les ouvrages agricoles ;
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Maitre d’œuvre ITOPP (10 M€, 50–99 salariés), bureau d’études en architecture et ingénierie ;
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RGE Soc Fabriq Peint Vernis Oinville (16 M€, 50–99 salariés), revêtements chimiques pour la construction ;
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CRDE – Cahors Réalisation Développement Électronique (14 M€, 50–99 salariés), réparation et installation de machines, y compris dans le cadre de la modernisation de sites industriels.
Ce secteur assure la modernisation des infrastructures, la rénovation des bâtiments anciens et l’extension des réseaux d’eau et d’assainissement.
6. Santé humaine et action sociale : services à la population
Le domaine de la santé et du médico-social, bien que dominé par des structures hospitalières publiques, comprend des entités privées et associatives :
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Lot Aide à Domicile (19 M€, 500–999 salariés), principal prestataire de services aux personnes âgées ou en situation de handicap ;
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SAS HAD 46 (10 M€, 50–99 salariés), hospitalisation à domicile ;
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Laboratoire Ducastel – LDPE (33 M€, 50–99 salariés), analyses médicales ;
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Cabinet de radiologie IRM Quercy, petit groupe local de cliniques et laboratoires, hors du top 100 mais présent sur le territoire.
Ces acteurs garantissent un maillage d’offre de soins et d’accompagnement, particulièrement précieux dans un territoire à forte densité rurale.
7. Transports et logistique : desserte du département
La configuration géographique du Lot, entre vallées et plateaux, nécessite des services de transport adaptés :
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Telifrais (96 M€, 100–199 salariés), entreposage frigorifique et services logistiques pour le secteur agroalimentaire ;
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Cars Delbos (19 M€, 100–199 salariés), transport de voyageurs en zone rurale et scolaire ;
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FERMES de Figeac, déjà citée, intervient aussi dans la logistique agroalimentaire ;
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Transports Quercy, Lotoise de messagerie (non listée mais influente localement) ;
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EPAL (21 M€, 20–49 salariés), transport de gros volumes par palettes pour la grande distribution.
La logistique lotoise se positionne comme un relais entre l’Aquitaine, l’Auvergne et l’Occitanie, avec des plateformes de transit à Cahors, Figeac et Gourdon.
8. Tourisme et économie de proximité : circuits courts et artisanat
Le Lot attire chaque année des centaines de milliers de visiteurs grâce à son patrimoine médiéval, ses grottes, ses vallées et ses bastides. Bien que le classement Pappers privilégie les grandes entreprises, se cachent derrière :
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De nombreux gîtes ruraux et chambres d’hôtes, souvent gérés par des structures individuelles ;
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Des campings de taille moyenne, dynamiques en saison ;
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Des artisans d’art : potiers, tisserands, menuisiers-restaurateurs de bâtis anciens (non listés, mais essentiels à l’offre touristique).
Par ailleurs, l’essor du vélo-tourisme et des activités de pleine nature a stimulé l’installation de loueurs d’équipements et de guides de randonnées, qui s’appuient souvent sur le réseau de comités départementaux.
9. Enjeux et défis pour l’avenir
9.1. Maintien et attractivité de la main-d’œuvre
Le Lot, comme beaucoup de territoires ruraux, fait face au défi de l’attractivité des professions techniques et manuelles. Le partenariat entre lycées professionnels, CFA (notamment le lycée de Figeac-Cajarc) et entreprises comme Figeac Aéro ou Pivaudran est crucial pour former et retenir les jeunes talents.
9.2. Transition écologique
La transition énergétique (panneaux solaires sur friches industrielles, biomasse forestière) et la modernisation des réseaux d’eau (Rives & Eaux, SDEA) doivent se poursuivre pour répondre aux enjeux climatiques et garantir la pérennité des ressources.
9.3. Numérisation et infrastructures numériques
Le déploiement du très haut débit, déjà engagé sur les pôles urbains, doit gagner les zones rurales. La e-santé, le e-commerce de produits du terroir et les services publics en ligne (guichets uniques) représentent des vecteurs d’attractivité et de modernisation.
9.4. Valorisation du patrimoine industriel
La reconversion d’anciens sites métallurgiques ou agricoles, la création de pôles d’innovation (LabFab à Cahors, FabLab à Figeac) et le soutien aux start-ups locales (Agrotech, tourisme connecté) favorisent la diversification économique.
Conclusion
Le Lot se distingue par un équilibre étonnant entre grandes entreprises industrielles (Figeac Aéro, RF Ratier-Figeac), PME agroalimentaires de renom (La Quercynoise, Valette Foie Gras), acteurs du commerce de gros et de détail (Capel 4 Saisons, Socapdis), et une palette de services financiers, BTP, santé et logistique. Si le territoire conserve sa ruralité et ses traditions, il sait également déployer des filières de pointe et des réseaux de distribution performants. Les enjeux à venir—compétences, transition écologique, infrastructures numériques et valorisation patrimoniale—appellent à une synergie accrue entre acteurs publics et privés, afin que le Lot affirme encore davantage sa place dans l’économie durable et innovante du Grand Sud-Ouest.