Brink Therapeutics, une jeune entreprise de biotechnologie fondée en 2024, a levé 3,5 millions d’euros pour développer une technologie de recombinase programmable. Cette innovation vise à offrir une alternative plus sûre et plus précise à CRISPR-Cas9, en permettant l’insertion de longues séquences d’ADN sans recourir aux cassures double brin, réduisant ainsi les risques de réarrangements chromosomiques.
La technologie de Brink repose sur l’évolution dirigée en microgouttelettes et l’intelligence artificielle générative, permettant de cribler des milliards de variants enzymatiques et d’anticiper les mutations bénéfiques. Cette approche pourrait révolutionner la thérapie cellulaire, notamment dans les thérapies CAR-T pour les cancers hématologiques, en simplifiant les protocoles ex vivo et en ouvrant la voie à des traitements in vivo plus accessibles.
Brink Therapeutics se positionne sur le marché européen face à des concurrents bien financés comme Tessera Therapeutics aux États-Unis et Seamless Therapeutics en Allemagne. La startup prévoit de valider cinq recombinases d’ici 2026 et de déposer un premier dossier pré-IND pour une thérapie CAR-T en 2027. Elle envisage également un tour de série A supérieur à 20 millions d’euros pour accompagner son passage en phase préclinique.
Le financement, mené par Kurma Partners et Breega, permettra à Brink de renforcer ses capacités de criblage enzymatique, d’industrialiser ses premières recombinases propriétaires et de structurer ses partenariats technologiques.